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Cyclos Audrieu
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21 juin 2010

Barbecue des joyeux cyclos

Un gourmet, c'est un glouton qui se domine (Francis BLANCHE)

Pour un barbecue, il faut tout d'abord de bons bûcherons. Car, pour griller côtes et saucisses, il faut du bois, beaucoup de bois. Dans la cour de la mairie de Cristôt, un gros tas de bois. Les Cyclos d'Audrieu contribueraient-ils par l'organisation de leur barbecue à la déforestation ? Vont-ils subir l'attaque d'écolos-warriors ? Près du tas de bois, un immense barbecue artisanal.

Avant de chauffer le bois, il faut chauffer le Joyeux Cyclo. Pour ça, rien de tel qu'un indispensable apéro. Irrésistible moment. On échange. On apprend à mieux se connaître.

Au premier kir, on affirme avoir grimpé le Ventoux en deux heures quinze.

Au deuxième kir, on prétend l'avoir escaladé en moins d'une demi-heure avec le pneu arrière à plat.

Au troisième kir, une horde de sauvages type « Easy rider » vous a intercepté peu de temps avant que vous n'alliez établir le record de l'ascension malgré le sabotage de votre vélo par un jeune mouflon aigri parce qu'il venait de perdre trois points sur son permis.

Au quatrième kir, vous certifiez avoir croisé ce jeune mouflon sur un vélo, le regard vengeur, lors du brevet organisé l'après-midi même par les Joyeux Cyclos.

Rien de tel qu'un apéritif pour avoir les idées bien en place.

Après ce moment intense, on se dirige vers la salle où nous allons dîner. C'est un gigantesque banquet gaulois qui démarre. Outre les grillades remarquablement préparées par Rémi, méritant chef cuisinier, de nombreux mets ont été préparés par chacun. Beaucoup d'épouses de coureurs ont été mises à contribution et la table est ainsi bien garnie. Jean-Yves nous a notamment concocté un délicieux pâté. Idéal pour le sportif qui souhaite améliorer ses performances … dans les descentes ! Le cidre maison de son beau-frère facilite savoureusement la descente le long du gosier des différents plats.

Les Joyeux Cyclos sont une ribambelle de gloutons et lorsqu'ils sont rassemblés, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Effectivement, à chaque gueuleton organisé par les Cyclos d'Audrieu, on assiste à un véritable lâché de goulafres. Quelques terribles voraces existent dans notre club. Une prodigieuse débauche pâtissière, insurmontable pour un novice, ébranle le club en fin de repas.

Le président fait la moue des soirs de fêtes. Son estomac gargouille sa joie de vivre. La bataille orgiaque doit avoir lieu.

Gargantua, fils de Grandgousier et de Gargamelle (qui est un personnage schtroumpfement Rabelaisien) est installé non loin de moi. Il a le maillot du club. Les cheveux qui frisouillent. Et, signe qui ne trompe pas, il fait la moue. Cette fameuse moue dont nous parlions précédemment. Le contenu de son assiette sera intégralement engouffré en quelques millièmes de seconde. Je suis sous le choc. Il avait dans son assiette : deux parts de gâteau au beurre, 250 grammes de mousse au chocolat, une pâtisserie maison décorée d'une étonnante fraise Tagada, une part de flanc et 500 grammes de Teurgoule. L'excellente Teurgoule de l'épouse de Christian.

L'œil vif, la truffe humide, le poil brillant, notre président est rassasié. Heureux de vivre.

La Teurgoule, au début, si on n'est pas du coin, ça déstabilise. D'abord, on ne comprend pas :

« - C'est quoi ? »

« - Ça ? La Teurgoule, pardi ! »

« - La Chteurgoule ? C'est Ch'ti ? »

« - ?!? »

« - Euh... J'veux dire... C'est un mets local ? »

« - Ben, évidemment. Tu ne connais pas ? »

« - Si, si. La Chteurgoule, j'en mange souvent à la cantine. C'est délicat et très léger. »

Puis, on la mange. Et là, on redécouvre l'attraction terrestre. La Teurgoule tombe lourdement au fond de l'estomac et vous visse définitivement à votre chaise. Après chaque bouchée, votre silhouette se déforme. Progressivement. Insidieusement. Votre ventre s'arrondit légèrement. Vos fesses gonflent. En d'autres termes, si vous avez un rendez-vous prévu l'après-midi, évitez la Teurgoule en dessert.

Mais, finalement, c'est quoi cette Teurgoule ? Un peu d'étymologie... La goule, chacun l'aura compris, c'est la gueule. Moins familièrement, la bouche. « Teur » vient du patois « teurdre » qui signifie tordre. La Teurgoule est donc un plat dont la principale particularité consiste à tordre la bouche de son consommateur. « - Parce que ça n'est pas bon? » s'étonne le touriste. « - Non, à l'origine, la Teurgoule était servie aussi brûlante que les sièges en skaï d'une R16 restée toute l'après midi sous un soleil de plomb », répond le Normand offensé.

Autre glouton, Christian... Timidement, Nico, un tantinet embarrassé, interpelle Jean-Yves et Pascal pourtant occupés à échanger quelques ultimes grivoiseries dont ils ont le secret :

« - Dîtes-moi, mon père en est à combien de desserts ? »

Jean-Yves, sûr de son fait, annonce « - J'ai arrêté de compter à la cinquième part de tarte ! »

« - Heureusement qu'il roule demain », réplique aussitôt Nico. Il a raison: chaque calorie gobée devra être brûlée...

Doit-on évoquer le cas de Steeve ? Pour lui, la gloutonnerie est érigée en art de vivre. Un appétit insatiable. A l'instar du mythe des Danaïdes, on a l'impression que chaque pelletée engloutie remplit un estomac sans fond. Steeve serait-il éternellement condamné à remplir cet estomac ?

La soirée s'est étirée tranquillement et agréablement. Baignant dans une bonne humeur sincère, les Joyeux Cyclos ont passé un moment plaisant. Ce joyeux festin a été réellement très agréable. Participer à ces moments est une grande chance tant les relations entre les sociétaires du club sont excellentes. Merci à tous et particulièrement au fils de monsieur COUILLARD, notre partenaire, de nous avoir rejoints.

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